Conseils et informations pratiques

Choisir la meilleure façon de découvrir le parachutisme

Apprendre à chuter, c'est comme apprendre à nager. On est confronté à un élément inconnu (l'air à 50 m/s) qu'il faut apprendre à maîtriser. Une personne lâchée seule sans apprentissage à 4000 mètres de haut, aurait à peine 50 secondes pour apprendre à se stabiliser et arrêter de virevolter en tous sens. Ses chances de réussite seraient faibles, car il faut être stable et face au sol pour ouvrir son parachute en sécurité.

La progression traditionnelle

Elle nécessite une formation complète comme la PAC. Le saut avec ouverture automatique a lieu à 1200 m. Cette méthode d'apprentissage qui conduit à l'autonomie est longue et est de moins en moins utilisée.

Se préparer pour un saut PAC

Théorie

Avant le stage théorique, il n'est pas interdit de feuilleter le document : « Manuel Notions de base - premiers sauts¹ » édité par la FFP. En effet, les consignes de sécurité et les conduites à tenir en cas d'incident ne seront jamais trop sues. Un petit oubli peut avoir de graves conséquences.

¹ Ce document est une actualisation du livret « Du premier saut au brevet B » fourni avec un CD qui permet de tester ses connaissances. Ils sont actuellement épuisés. On peut cependant encore en trouver.

Psychologie

Lors du premier saut PAC, on est confronté à un milieu entièrement nouveau et inconnu. Il ne faut donc pas espérer être en pleine possession de ses moyens car tous les sens sont sollicités d'une façon inhabituelle et très intense. La notion du temps est perturbée et en cas d'incident la conduite à tenir doit impérativement être mise en œuvre en quelques secondes, d'où la nécessité de parfaitement maîtriser les procédures de sécurité.

En toutes circonstances la maîtrise de soi est impérative. La panique est interdite.

Préparation physique

Il est évident qu'il est nécessaire d'être en en forme et en bonne santé, mais il faut aussi être assez souple pour se cambrer et obtenir une position stable. Il est utile d'assouplir sa colonne vertébrale et ses hanches pour arriver à prendre une position correcte. Les femmes sont naturellement plus favorisées que les hommes.

En cas de fragilité des épaules, il est important de les muscler pour éviter les luxations.

Comment se vêtir

En altitude la température baisse d'environ 6°C tous les 1000 m. Ainsi à 4000 m, il faut s'attendre à une température voisine de zéro même en plein été. Comme on ne reste pas longtemps la porte ouverte, environ une ou deux minutes, on n'a pas vraiment le temps d'avoir froid.

Pendant la chute libre, toute l'énergie potentielle accumulée lors de la montée est dissipée par le frottement sur l'air et est donc transformée en chaleur. Si on prend un parachutiste équipé pesant 80 kg, soit sensiblement 800 N, chutant à 50 m/s, il dissipe une puissance de 800x50=40 kW. C'est environ 100 fois la puissance que peut fournir un homme dans un sprint. Une petite partie de cette puissance est transformée en chaleur sur les vêtements. On n'a donc généralement pas froid pendant la chute libre.

La descente sous voile dure assez longtemps pour attraper froid quand la température au sol est fraiche. Il faut donc se couvrir en conséquence. On pourra aussi porter des gants. Si on n'est pas le passager d'un tandem, ils doivent permettre de saisir facilement la poignée d'ouverture du parachute.

Le matériel du parachutiste